LES FIDÈLES PRATIQUANTS RELIGIEUX

Nous voilà arrivé à la fin de l’hiver 2007. Dans ce mois de février 2008, qui est froid, triste, et les mauvaises nouvelles tombent en avalanche. Car tous les hivers sont un trie pour tout malheureux SDF et les plus faibles glissent facilement dans un autre monde. Que l’on espère tous bien meilleur ! Mais que l’on voudrait connaître le plus tard possible. Là on n’est pas pressé. Cette année, ce n’est pas mon tour, alors j’en profite vite pour vous tracer quelques notes qui trottent dans mon esprit.


Cette petite cuisinière ronronne à fond dans ma caravane en volige, et je suis là, un pique-feu à la main avec pour compagnie, pour ne pas changer, Piterritch Loumenie et Djouglie (les jumelles) et mon bâton de vieillesse Rizot.

Une voiture arrive avec quelques hommes à son bord, et la conversation s’engage avec les hommes de chez nous. Et nous assistons à cet entretien, mais de l’intérieur de la petite caravane Piterritch prend la parole et dit : « Çà doit être des chrétiens, ils ont l’air gentils et polis ». Rizotréponde de suite : « Ne te fie pas à l’apparence gros nez » car le Papou nous a bien appris que c’est aux religieux qu’il faut faire le plus attention. Et que c’est toujours les plus religieux qui nous déçoivent le plus.

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Alors à mon tour d’intervenir, car les beaux yeux de mes jumellessont grand ouverts et braqués sur moi, et ils attendent tous une réponse duvieux Papou.

La réponse, je la ferai suite à mes expériences, surtout des mauvais passages dans ma vie. Quand il faisait froid et faim et que tout était noir, et que je me traînais, la main tendue à la porte des gens dits religieux : Oh il n’était pas avare, mais que de belles ou bonnes paroles, plein de conseils, et je pliais sous le poids de leurs brochures ou revues. Mais jamais de pain, alors que moi c’est du pain que j’avais faim. Toutes ces belles paroles n’allaient pas remplir mon estomac.

Je repartais de chez les religieux la tête remplie, mais la panse vide, et pas de pain à me mettre sous les dents, mais une grande colère contre lesreligieux, ces beaux parleurs, ces prometteurs, et c’est pour toutes lesreligions pareil, il n’y a pas une exception.

Le cas contraire, quand la faim faisait rage dans ma vie et que par la force de la misère, je tendais la main vers le voyou, le bandit, ce rebelle, ceshors la loi, ou ces femmes filles de joie, jamais ils m’ont refusé un bout de pain, pour moi et mes enfants ; ces gens-là ont connu la misère et ils ont le cœur au partage, et ils savent qu’il y a un temps pour les belles paroles et un temps pour la faim. Ne pas oublier que la première personne à qui Jésus, alors qu’il était encore sur la croix, lui a promis qu’il serait avec lui au paradis. Cet homme était à la droite de Jésus, c’était un brigand, pas unreligieux. Et ce privilège, le bandit l’a obtenu de Jésus pas pour ces actes mais bien pour la sincérité de son cœur. Cela efface le purgatoire : et la doctrine des super sanctifiés : la première invitation de jésus à un homme était un bandit.

Voilà pourquoi j’ai toujours appris à ma petite race de ne pas se fier aux religieux, surtout à ceux qui en font trop « genre grenouille de bénitier », ou à ceux qui vont tous les jours aux réunions, plus le culte. Même s’il y avait dix réunions par semaine, ils y seraient présents. A ceux-là,

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va leur demander un petit verre d’eau ou un bout de pain, et tu seras déçu de la réponse. D’autres religieux super pratiquants vont tous les jours aux réunions, car ils pensent qu’ils seront mieux Bénis dans leur commerce.

Le Religieux n’est jamais avare de bonnes paroles, mais pour le reste, il a le poignet coupé ? Je me souviens aussi de leurs réponses à mes mains tendues ? Il te faut jeûner et prier et chanter ! Difficile pour moi à qui l’estomac hurle ! Le plus qui a marqué ma vie quand je chinais un bout de pain pour moi ou mes enfants. C’était la réponse des religieux qui me proposait en réponse à ma faim de jeûner. Nous qui n’avions pas mangé des jours et des jours.

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Moi, vieux Gitan, qui a connu le jeûne, même forcé, je vais vous tracer quelques notes sur le jeûne. Qu’est-ce que le mot jeûne ? (nous voilà parti). Le dictionnaire dira sur le mot jeûne en général :

Que le jeûne est un refus de prise de nourriture, soit volontaire ou pour des raisons médicales ou spirituelles ou contrainte.

Les animaux jeûnent aussi d’une manière naturelle, exemple : notrecopain l’hérisson (hibernation). Même beaucoup de gens pensent que cette pratique, quand elle est raisonnable, est bonne pour la santé. Jeûner pour maigrir ? (avec quelques grillades de poules et un petit vin de Bordeaux).

Le jeûne est donc parfois pratiqué par mesure d’hygiène pour le corps ou le mental (exemple : les Bouddhistes).

Dans toutes les religions, le jeûne est pratiqué pour des idées spirituelles, comme pour s’approcher de Dieu ou pour certains, se purifier, se mortifier, afin de mieux gagner le ciel (croient-ils), ou mieux faire mouvoir le bras de Dieu.

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Alors, à moi de vous expliquer, ce que n’est pas le jeûne, selon la Bible les Saintes Ecritures.

Je jeûne n’est pas un moyen de purification de l’âme. Le sacrifice de Jésus-Christ et la foi suffisent à nous purifier parfaitement, il n’y a rien besoin de plus.

L’auteur inconnu de l’épître aux Hébreux 7 :27 dira :
« …qui n’a pas besoin, comme les souverains sacrificateurs d’offrir chaque jour des sacrifices, d’abord pour ses propres péchés, ensuite pour ceux du peuple, car (Jésus), il l’a fait une fois pour toute, en s’offrant lui-même. »

La Bible nous dira aussi que le jeûne n’est pas un outil de pression sur Dieu ; il est fou de croire qu’en jeûnant, nous allons « forcer la main » de notre Dieu. Comme ceux qui pensent que par le jeûne et tous ses rituels, ils vont prendre Dieu en otage et obliger Dieu à répondre à leurs prières.

Le jeûne n’est pas une grève de la faim ! Nous ne sommes pas mieux entendu de Dieu parce que nous jeûnons. En jeûnant, ne pensez pas que Dieu va s’apitoyer.

Alors pourquoi jeûner ?

Le jeûne doit être compris comme étant un moyen d’expression :pareil que de se mettre à genoux est censé traduit l’humilité ou un sentiment de petitesse ou même de soumission : Lever les mains exprime une forte instance d’adoration.

Le jeûne doit traduire des sentiments très forts. Sentiments qui n’ont rien de rituels et qui correspondent à des périodes difficiles de notre vie spirituelle ou familiale. Lorsque ces moyens forts d’expression « se mettre à genoux », « lever les bras au ciel » ou même « jeûner » deviennentréguliers ou par habitude, sans motif bien particulier, ces actes se vident de tout leur sens et deviennent des rites creux et inutiles. Et on y

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retrouve parfois même de l’hypocrisie religieuse ou de la tradition des pratiques coutumières sans conviction.

Jésus-Christ dénonce à plusieurs reprises ces rites dans les pharisiens gens d’apparence, qui faisait tout pour se faire remarquer (comédie).

Tous ces rites ou symboles accompagnent la réalité, mais jamais au grand jamais, ils ne la remplacent : La sincérité réelle a un fondement profond.

Voyons ensemble le jeûne dans la Bible. Le jeûne n’est jamais exigé dans la Bible (par exemple, dans la loi de Moïse où le jeûne n’est jamais mentionné).

Le jeûne apparaît très souvent dans les récits des saintes écritures,mais sans explication. Voir l’étendue des privations et leur durée dans le temps. Mais nous pouvons voir qu’il y est fortement encouragé de jeûner.

Si dans le Bible le jeûne n’a jamais été exigé, ce n’est pas une obligation. Nous avons des exemples, d’hommes de Dieu qui ont jeûné, Deutéronome 9,18 ; Moïse dira : « Je me prosternais devant l’éternel comme auparavant, quarante jours et quarante nuits, sans manger de pain et sans boire d’eau, à cause de tous les péchés que vous aviez commis en faisant ce qui est mal aux yeux de l’Eternel, pour l’irriter ».

Exemples aussi de Jésus-Christ au désert. Ces deux exemples ont donné à la durée de 40 jours une valeur mystique, voire mêmesuperstitieuse.

Mais cette durée de 40 jours n’a jamais été préconisée ou ordonnée dans la Bible. Cette durée y figure qu’à titre historique. Ce ne sont que des exemples, pas des enseignements.

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Les juifs pratiquent des jeûnes rituels. Et Jésus, qui était juif, c’est élevé contre, il était en désaccord total avec cette pratique rituelle.

Exemple : Le pharisien, debout, priait en lui-même : Ô Dieu, je te rends grâce de ce que je ne suis pas, comme le reste des hommes qui sont ravisseurs, injustes adultères ou même ce publicain ; moi je jeûne deux fois la semaine. Je donne la dîme de tous mes revenus. « Le religieux se croit supérieur à tous les autres ». Les juifs pieux jeûnaient le lundi et le jeudi.

Par contre, voilà l’image parfaite du rite religieux dans le jeûne.

Matthieu 6 :16 nous dira :

Lorsque vous jeûnez, ne prenez pas un air triste, comme leshypocrites qui se rendent le visage tout défait, pour montrer aux hommes qu’ils jeûnent, je vous le dis en vérité, ils reçoivent leur récompense : par la bouche du prophète Zacharie. Dieu pose des questions au sujet d’un jeûne des juifs et il dira qu’ils ont pleuré et jeûné le cinquième et le septième mois pendant soixante dix ans, et visiblement cela n’a servi à rien, parce que les sentiments exprimés par ce rite étaient faux. Ils ne jeûnaient et ne pleuraient pas pour Dieu ! Ils exécutaient un rite qu’ils pensaient méritoire, mais par habitude. Combien de chrétiens font les grands religieux ? Font de faux rituels ou sont toujours dans la superstition ?

L’esprit du jeûne est expliqué dans la Bible. Esaïe 58,6/7 : Voici le jeûne auquel je prends plaisir, dira Dieu ! Détache les chaînes de la méchanceté, partage ton pain avec celui qui a faim, et fait entrer dans ta maison les malheureux sans asile. Si tu vois un homme nu, couvre-le et ne te détourne pas de ton semblable.

Ces versets nous montrent que le vrai moyen d’être chrétien avant d’être religieux, c’est de servir son ou notre prochain, et de manifester

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naturellement les sentiments qui étaient en notre sauveur Jésus-Christ, et pas seulement quand on jeûne, mais constamment dans notre vie.

Le jeûne est avant tout une démarche personnelle : il est à noter que le jeûne ne consiste pas à humilier le corps, mais l’Âme.

2 Sam. 12/16 (à lire) : cet exemple est le type même d’un jeûne inutile. Enjeûnant, David voulait « forcer la main de Dieu », ce n’était plus un jeûne, mais une grève de la faim. Dieu n’est pas sensible à cet argument là, un bien curieux verset Matthieu 17/21. Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne.

Bien que nous sachions, Jésus n’a pas jeûné pour chasser ce démon, mais il l’a chassé tout de même.

La conclusion : notre relation avec Dieu est une relation bien vivante, qui se passe de tout rite, quel que soit le type.

Ni le jeûne, ni la louange, ni frapper des mains ou danser, être assis ou debout, ne peuvent être assimilé ou provoquer des techniques quifavoriseraient l’exaucement de nos prières.

Le rite répété de ces choses relève plus du Paganisme que duchristianisme, et cela ne peut certainement pas favoriser l’exaucement de vos supplications, et un retour favorable à vos prières.

Simplement, quand vous priez – dit Jésus, fils de Dieu – ne multipliez pas de vaines paroles, comme le font les religieux aux chapelet, ne multipliez pas les jeûnes ou les postures rituels, comme lespaïens ou les religieux qui croient qu’à force de belles paroles ou de jeûnes ou de récitation, ils seront exaucés. Et que Dieu donnera prioritéà leur récitation.

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Les prières silencieuses sont souvent plus efficaces que celles quisont hurlées ou préparées à l’avance, et répétées par millier. Dire qu’il faut jeûner pour être entendu de Dieu est faux et absurde. Dire qu’il ne faut pas jeûner en priant est tout aussi stupide et faux, le tout doit être sincère.

La prière est un exercice spontané naturel, instinctif. La prière n’a pas besoin ni de code, ni de rituel. La prière est comme une respiration indispensable à la vie des chrétiens. Comme la respiration, son rythme varie en fonction de la joie ou du chagrin. On a tous remarqué que laprière la plus émouvante, c’est quand une famille passe par un mauvais passage. Là, la prière est profonde, sincère.

La prière des chrétiennes est comme une respiration et, comme une respiration, elle s’accélère dans la maladie ou dans la peine, aux rites des sanglots. Car ceux qui ont un malade ne cherchent pas à dire des prières de Rituel. Ils attendent en réponse à leur prière sincère une réponse à une guérison instantanément.

La prière sincère accompagne l’homme jusqu’à sa mort, qui est confirmée par son arrêt de prier. La prière pas sincère, fausse, qui ne vient pas du cœur, accompagne l’homme jusqu’à sa mort spirituelle.

Voilà, ces quelques mots sont mon expérience et mon idée à moi, pasles tiennes, toi qui me lit.

Peut-être que tu ne vois pas les Religieux sous le même angle que moi. Je préfère un simple chrétien sincère et plus efficace, que tous ces faiseurs de manières, tous ces comédiens, sans sincérité, ni foi.

Car la foi soutient les hommes dans l’épreuve, même les pas trop religieux, et même ceux qui sont sans titre. Esaïe 57/18 : « Car j’ai vu

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ces voies et je le guérirai, je lui servirai de guide, et je le consolerai, lui et ceux qui pleurent avec lui ».

Salutations à tous et n’oubliez pas que personne n’est plus orgueilleux que celui qui se glorifie d’être humble.

Que Dieu vous bénisse à tous !

Le Vieux Papou, pour tous ses petits-enfants.

Pierrot

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Pierre Micheletti
24120 Pazayac
TEL : 05.53.50.21.10

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